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Au delà du temps et de l'espace : le désert

 

 

 

Dernière balade dans le désert

Nous voici repartis tous les 2 dans le désert, mais cette fois-ci en moto.

 

 

Après avoir traversé et pris en contre sens la nouvelle route reliant Safaga à Marsa Alam  (l’autoroute), nous empruntons une piste tracée par les nombreux camions et bulldozers qui ont permis la construction des édifices de renfort pour cette nouvelle voie de circulation.

 

 

Pas la peine de s’enfoncer très loin dans le désert, à peine 1km pour retrouver ce que j’avais repéré lors de notre excursion en quad : une étendue d’eau au pied d’une montagne de calcaire.

Là encore, quelques herbacées agrémentent le paysage.

Le sol brun donne l’impression d’être humide mais en fait il n’en est rien. Ce dernier est dur sous nos pied et ressemble à de la terre mélangée à du gros  sel : le fameux natron !

 

 

 

 

Le natron ou atroun (nom tiré du Ouadi Natroun, vallée appelée « Champ-de-sel » en égyptien ancien) désigne d'abord un minéral, le carbonate de sodium décahydraté de formule chimique Na2CO3 • 10 H2O. Mais c'est aussi une roche évaporitique qui a la singulière propriété, en présence d'eau ou d'humidité, de développer à sa surface le minéral natron (souvent accompagné de diverses impuretés).

 

Le natron est connu depuis la haute Antiquité en Égypte. Les reines d'Égypte de la haute Antiquité s'en servaient, mêlé à de l'eau, pour clarifier le teint du corps. On utilisait aussi le natron mêlé à de l'eau pour blanchir les dents après le brossage de celles-ci.

 

Le mot natron, équivalent à soude minérale, soude carbonatée ou alcali fixe minéral en français, est apparenté au terme latin natrium, qui via l'allemand Natrium est à l'origine du symbole du sodium, Na. Le mot natron nous est parvenu par l'arabe natrūn, qui semble l'avoir hérité du grec hellénistique nítron, cette dernière langue l'ayant emprunté évidemment au monde égyptien. 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Natron

 

 

 

L'étendue de natron se trouve au pied d'une montage de calcaire dont les parois ont a été creusées par les bulldozers nous permettant ainsi de la gravir sans trop de problème jusqu’à son sommet.

 

 

   

   photos dessus : chemin tracé par les buldozers

   ci contre : la falaise creusée

   dessous : bloc de calcaire et de grauwack

 


 

 

 

Arrivé au sommet, nous restons sans voix : 

C’est merveilleux.

Il n’y a pas de mot pour exprimer notre ressenti.

Le désert à perte de vue.

Les pistes dans les ouadis.

Et le silence….

 

 

 

 

 

 

J’en profite pour ramasser quelques cailloux…

Mon barbu pour marquer son passage…

et graver nos initiales pour l’éternité ( !!!)


 

Après longuement avoir profité de ce moment magique, nous remontant sur notre monture pour avancer encore un peu dans le désert en dehors de la piste touristique habituelle.

Une autre surprise nous attend avec la découverte de massifs dont l'aspect est singulier :  une superposition de couches de roches usées par les éléments et le temps.

 

 

 

 

Même le sol est surprenant et déconcertant : je laisse mes empreintes dans ce sable granuleux qui semble compact de prime abord.

 

Notre périple s'arrêtera un peu plus loin faute de moyen de locomotion adéquat : le sol trop caillouteux bloque notre avancée et c'est avec regret que nous faisons demi-tour.

 

 

Pour plus d'info sur le désert arabique et l'exploitation des gisements d'or :

https://books.openedition.org/cdf/5143?lang=fr

https://books.openedition.org/cdf/5136

 

extrait : 

LE DÉSERT ORIENTAL D'ÉGYPTE DURANT LA PÉRIODE GRÉCO-ROMAINE : BILANS ARCHÉOLOGIQUES

 

 Jean-Pierre Brun, Thomas Faucher, Bérangère Redon, et al.

 

Le désert Oriental d'Égypte occupe une vaste étendue de montagnes et de plaines sablonneuses entre le Nil et la mer Rouge. Ses richesses naturelles – or, gemmes et pierres de grande qualité (granite du Mons Claudianus, de Tiberianè ou de l’Ophiades, porphyre du Porphyritès, basanites [Grauwacke], etc.) – ont, malgré les difficultés dues aux dures conditions climatiques, été exploitées dès l’époque prédynastique. Les pharaons, les Ptolémées, puis les empereurs romains y ont fréquemment envoyé des expéditions pour extraire ces minerais et ces pierres.

Le désert était aussi la voie de passage obligé pour tous les trafics avec les contrées bordant la mer Rouge et l'Océan Indien. Expéditions et entreprises commerciales commencées dès l’Ancien Empire, connurent une grande expansion à partir de l’époque ptolémaïque. Le commerce porta d'abord sur les épices, les résines odorantes et les gemmes, puis à l’époque romaine, sur une large palette de produits exotiques incluant aussi des perles, des pierres précieuses, des étoffes, etc.

Les sites archéologiques de cette région pratiquement inaccessibles pour des raisons logistiques étaient restés, jusqu'à très récemment, dans un état de conservation exceptionnel. Entre la fin des années 1970 et 2012, des équipes américaines, anglaises, italiennes et françaises ont ainsi pu prospecter ou fouiller des centaines de sites dont l’exploration a fait considérablement avancer nos connaissances sur l’exploitation de l'or sous les Ptolémées et les empereurs byzantins, sur les carrières de granite et de porphyre ouvertes par les empereurs romains et sur le commerce avec l'Arabie et l'Inde à travers les ports de Myos Hormos et de Bérénice...

 

 

 

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